LA DEUXIEME GORGEE DE BIERE… et la pêche

Si vous avez aimé le livre de Philippe Delerm, précipitez-vous sur « Le coup du soir » de Claude Jacquemard édité par UPblisher. Des histoires de pêche à la truite et de multiples anecdotes de sa vie : le pari était risqué d’écrire un livre autour de ce salmonidé particulièrement malin, mais c’est un vrai moment de plaisir que de suivre les aventures de notre pêcheur invétéré et de se laisser porter par son écriture. Néophytes ou obsédés du gobage, vous y trouverez tous votre bonheur…

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UP« Parlez-nous de vous : êtes-vous écrivain à plein temps ou avez-vous une autre activité ? Ecrire, est-ce une passion ou un exutoire ? Quelles sont vos influences littéraires ? Vos passions en dehors de l’écriture ?

CJ – J’ai 73 ans, j’habite près de Lyon et je suis aujourd’hui en retraite de mon métier de chirurgien. J’ai donc le temps de me consacrer à l’ensemble de mes passions : la pêche, naturellement, la cuisine, la musicologie, l’écriture.

Bien que j’aie une formation médicale, j’ai toujours eu beaucoup de plaisir depuis tout jeune à me passionner pour la chose littéraire : au secondaire, je me débrouillais plutôt bien pour les rédactions. Je n’écris pas seulement pour écrire, j’essaye d’être intéressant, d’amuser.

Comme influences littéraires, j’admire beaucoup Maupassant et je me retrouve énormément chez Somerset Maugham. Si j’osais, je dirais que Maupassant, c’est la Normandie, Somerset Maugham, c’est la Malaisie et Jacquemard, c’est la pêcherie !

Qu’est-ce qui vous a poussé au départ à écrire ce livre ? Votre façon d’écrire ? En un seul jet ou retravaillé ? A quels moments ? Avez-vous de nouveaux projets d’écriture ?

« Le coup du soir » est parti d’une plaisanterie d’un de mes amis expatrié avec lequel j’étais en mission à Bamako il y a quelques années : je racontais des anecdotes de pêche et il m’a suggéré de mettre toutes ces histoires par écrit. J’ai commencé à écrire en Afrique, puis, selon le temps libre que me laissaient mes diverses activités. Je pouvais rester quelques mois sans écrire, puis, je reprenais, morcelais, rajoutais : il faut savoir, en tant que conteur, se mettre à la place de son lecteur et parfois couper une partie de son texte, le travailler pour rendre le tout plus lisible et captivant. Ce n’est pas facile, mais il faut y arriver ! L’écriture s’est étalée sur deux ans.

Au départ, le livre portait sur divers sujets en plus de la pêche ; j’ai choisi finalement de regrouper exclusivement les histoires de pêche à la truite, plus ou moins romancées mais toutes vraies, et d’y adjoindre mes réflexions. L’idée était de profiter de ces anecdotes pour exprimer mes convictions, mes constats et mes états d’âme.

Je ne souhaitais pas écrire un livre purement technique, je voulais surtout parler de ma passion et des anecdotes qui se sont déroulées tout au long de ma vie grâce, ou à cause, de cette passion.

La pêche à la truite est une pêche très spéciale : la truite est un poisson méfiant, intelligent et qui repère le pêcheur très vite s’il ne prend pas garde. Elle a ses heures de sorties, ses insectes préférés, tels de petits bonbons, à gober au ras de l’eau : c’est là où elle est repérable, par son gobage. Il faut préparer la bonne canne, la bonne mouche, le bon moment selon la rivière où l’on va pêcher : le but est de surprendre et tromper la truite, on est dans un jeu de « poker ».

Je constate aussi que nous, pêcheurs, étions finalement des précurseurs concernant l’écologie : remettre le poisson à l’eau une fois pris était notre philosophie, qui a fait des émules dans d’autres pêches depuis (même si ceci ne se pratique que depuis quelques années), entretenir les rivières, interdire de pêcher des poissons de trop petites tailles pour permettre une bonne reproduction etc…Le plaisir est de pêcher, de gagner sur la truite, pas de la manger, ou pas tout le temps du moins !

Sinon, j’ai effectivement de nouveaux projets d’écriture qui porteraient sur mon enfance et ma vie professionnelle.

Pourquoi êtes-vous parti sur l’e-édition plutôt que sur une traditionnelle édition papier ? Pourquoi UPblisher ? Quels sont vos supports électroniques de lecture ?

Étant un peu fainéant, une fois le livre terminé, j’étais par avance rebuté par l’ensemble des démarches (et l’attente !) à effectuer pour être édité par des maisons traditionnelles, sachant que j’avais peu de chance d’être publié. J’ai surtout écrit pour me faire plaisir, et faire plaisir à mes proches.

C’est en explorant sur internet que j’ai trouvé le contact d‘UPblisher. J’ai donc été intéressé pour tenter l’aventure des ebooks.

J’ai un ordinateur, mais je ne suis pas un grand spécialiste en informatique. Je ne lis pas encore sur tablette.»

Nous attendons maintenant impatiemment la suite des aventures de Claude Jacquemard.

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Catherine Vaillant