Chérif Arbouz : un passionné de science-fiction et d’histoires algériennes

Chérif Arbouz se confie sur les quatre volets de sa saga de science-fiction « Épopées cosmiques », La Fantastique Odyssée, La Grande ÉnigmeLa planète des Smarjiks et L’Arche du Salut, ainsi que sur ses romans historiques C’était en Algérie au temps des colonies et Le Seigneur aux panthères, histoires d’hommes et de femmes en Algérie.

Couvertures des livres numeriques de Cherif Arbouz, romans de science-fiction et romans d'histoire

UP – Monsieur ARBOUZ, pouvez-vous nous dire depuis quand vous écrivez et quelles sont vos productions ?

 CA – J’ai près de 84 ans et depuis que j’ai appris à tenir un porte plume, j’ai pour le moins noirci des milliers de pages, soit dans le cadre de mes études, soit dans celui de mes activités professionnelles, au service de l’Éducation Nationale puis de l’Enseignement Supérieur. Sous ce dernier rapport, j’ai notamment été co-auteur de nombreux ouvrages à caractère didactique. Hors cela, en 1981, j’ai eu à diriger l’adaptation en langue arabe et au compte des Editions Gallimard, d’une vingtaine d’ouvrages faisant partie de la collection « Encyclopédie pour la Jeunesse ». Le pli étant pris, j’ai ensuite fait publier pour mon propre compte, un ouvrage d’initiation à la pratique de la langue française, lequel a connu un grand succès.

L’envie de continuer dans cette voie à travers l’édition de romans, m’est alors venue, mais les circonstances ont fait que le premier de ceux-ci n’a vu le jour qu’en 2010, avec la parution de « L’étranger de Tigrine », roman historique. Les quatre années suivantes ont vu paraître successivement C’était en Algérie au temps des colonies, un recueil d’anecdotes et récits d’époque, et les quatre romans de ma saga de science-fiction, « Épopées cosmiques » ; il s’agit respectivement de La Fantastique OdysséeLa Grande ÉnigmeLa planète des Smarjiks et L’Arche du Salut. Les six ouvrages cités font actuellement partie des publications d’UPblisher, « L’étranger de Tigrine » paraissant sous un nouveau titre, Le seigneur aux panthères.

– Des romans historiques, puis une saga de science-fiction… vos motivations ont-elles évolué au fil du temps ?

– Oui bien sûr, et je peux même dire que celles-ci ont fait l’objet d’un véritable changement de cap, à partir du moment où j’ai opté pour la science-fiction. Ce genre en effet, outre qu’il me permet de donner libre cours à mon imagination, m’offre de plus l’opportunité d’exprimer pleinement mes idées, dont entre autres, ma conception de l’existence. Etant par essence non conformiste, je dois dire à l’appui de cela, que les quatre romans de la saga traduisent mon rejet systématique de ce que la plupart de nos contemporains, toutes catégories confondues, ont hérité des âges obscurs, empêchant à travers cela l’émergence d’une société d’accomplissement  telle que Julian Huxley l’appelait de ses vœux. Ainsi, ce qui de nos jours ne peut s’accomplir sur Terre, je me donne le loisir de le faire surgir ailleurs, notre monde en bénéficiant tout de même par ricochet, dans le cadre de l’âge cosmique d’un futur supposé.

Quels auteurs vous ont le plus inspiré ?

Aucun si par là on entend le fait de s’engager dans une voie ouverte par des devanciers, ou plus radicalement de se donner un maître, tel Dante lorsque parlant de Virgile il dit : « Tu duca, tu signore, e tu maestro. », autrement dit : « Tu es mon guide, mon seigneur et mon maître » Cependant, des réminiscences de lectures ont pu constituer la base de situations mises en scène dans certains de mes ouvrages. Ainsi par exemple, Yazid, héros de mon livre Le seigneur aux panthères se trouve un peu dans le cas du personnage central d’une nouvelle intitulée « Le bâtard des Banerman » et imputable à un auteur américain dont j’ai oublié le nom. Autre exemple, dans C’était en Algérie au temps des colonies on trouve relatée l’histoire authentique d’un meunier, rappelant étrangement celle de « Maître Cornille » contée par Alphonse Daudet dans « Les lettres de mon moulin ».  Ceci est pour dire que les mêmes idées peuvent être développées par des auteurs différents, sans pour autant que les uns les aient empruntées aux autres.

– Est-ce que vos auteurs préférés ont changé au cours de votre vie ?

– Oui pour certains, non pour d’autres. Je m’explique. Durant mon adolescence je me suis passionné pour les romans historiques, ceux d’aventure et autres ayant un caractère épique, et j’ai également apprécié ceux dits de terroir. Mes auteurs préférés étaient alors dans un ordre dispersé, Alexandre Dumas, Jules Verne, Stevenson, Victor Hugo, Hector Malot, Charles Dickens, Walter Scott, Fenimore Cooper, Georges Sand, et autres écrivains de grand renom tels Balzac ou Zola. Puis est venu le temps des romans policiers, ceux de la série noire principalement, avec les excellents auteurs que furent Peter Cheney, Hadley Chase, Raymond Chandler ou David Goodis. Après cette période, une décantation s’est faite dans mes préférences, les auteurs anglo-saxons comme Jack London, Faulkner, Graham Green, Hemingway ou Pearl Buck prenant le pas sur les autres et je dois mettre en avant la grande place que je réservais aux romans de science-fiction les plus notoires, ceux notamment dont les auteurs appartenaient au monde de la science.

– Votre vie professionnelle vous a-t-elle influencé dans l’écriture ? Si oui comment et dans quelle mesure ?

– J’ai déjà dit que j’avais beaucoup écrit dans le cadre de ma vie professionnelle, qu’il se soit agi d’élaboration d’ouvrages à caractère didactique, d’études préludant à des projets, de compte rendus analytiques et autres travaux sur commande. Tout cela évidemment n’a rien à voir avec l’écriture de romans mais offre l’avantage d’entraîner à la rigueur et à l’affinement de l’expression.

– Avez-vous publié en Algérie, pays dont vous êtes originaire ?

– La réponse est oui et les publications concernées sont respectivement : « Le livre de Nabil », un ouvrage d’initiation à la langue française (Editions Houma, 1981), « L’étranger  de Tigrine » (Editions  El-Amal, 2010), publié en ebook par UPblisher sous le titre Le seigneur aux panthères et C’était en Algérie au temps des colonies (Editions Inas, 2011), publié en ebook par UPblisher sous le même titre.

– Pour qui écrivez-vous ?

– Mon premier ouvrage publié, « Le livre de Nabil », porte bien son nom, lequel est celui de mon fils aîné. Il avait en effet été écrit à l’usage exclusif de celui-ci, dans le cadre de son apprentissage de la langue française. Puis il a servi à mes deux autres enfants, Lamia et Elias, alors que mis dans le circuit commercial, des milliers d’autres enfants en profitaient également. A travers les deux ouvrages qui ont suivi, lesquels ont été publiés en Algérie, je m’adressais à un lectorat élargi, ambitionnant d’intéresser mes compatriotes aux réalités de l’histoire de notre pays, durant l’époque coloniale d’abord, puis en des temps plus anciens. Pour terminer, avec la publication en ligne de ma saga de science-fiction, « Épopées cosmiques », c’est le lectorat francophone du monde entier qui est visé, avec en plus l’espoir d’une audience élargie au monde anglophone, à travers, je le souhaite, une édition en langue anglaise des quatre romans de la saga.

– Vous avez confié à UPblisher.com plusieurs de vos œuvres. La Fantastique OdysséeLa Grande ÉnigmeLa planète des Smarjiks et L’Arche du Salut sont des livres de science-fiction. Pouvez-vous nous expliquer comment l’inspiration vous en est venue ?

– Etant un lecteur passionné de romans de science fiction, parmi les très nombreux ouvrages de ce genre que j’ai lus, il s’en est trouvé un dont l’auteur australien mettait en scène l’extinction de l’humanité à l’issue de l’apocalypse nucléaire résultant de la troisième et ultime guerre mondiale. Dans ce roman, seule et durant un temps, l’Australie survit à cette apocalypse, car non encore atteinte par la masse des nuages radioactifs. Ce qui est relaté de manière poignante, est l’attente par les habitants de la grande île, d’une mort inéluctable, chacun vivant à sa manière ses derniers instants. Ce récit d’un réalisme saisissant m’a profondément marqué, et il m’est revenu en mémoire à travers la lecture d’une harangue proférée par Julian Huxley face à une assemblée de savants commémorant en 1965, le dixième anniversaire de la mort d’Einstein. Huxley, lui-même éminent biologiste, hanté par la menace réelle d’une apocalypse nucléaire, lançait alors depuis la tribune, un appel pressant à ses confrères et à ceux qui présidaient alors aux destinées du monde, en vue de prévenir la dérive qui entraînait l’Humanité vers un destin fatal, le danger nucléaire s’additionnant à bien d’autres qu’il énumérait, et qui tous résultaient du comportement irrationnel des Humains. Eh bien c’est à partir de là que l’idée d’écrire un livre de science-fiction est née, fiction à travers laquelle on verrait se réaliser la « Fulfilment Society », autrement dit la société d’accomplissement dont rêvait Julian Huxley.

– Vos romans de science-fiction sont riches de références à des travaux scientifiques et à de la prospective ; est-ce cela qui nourrit votre imagination ?

– L’imagination vous savez, fait feu de tout bois, ce qui souvent mène à l’invraisemblable, ainsi qu’en offrent l’exemple de trop nombreux ouvrages de science-fiction. En ce qui me concerne, lorsque j’écris un tel type de roman, mon souci principal est justement de brider mon imagination, cette « folle du logis » comme l’appelait La Fontaine, de la canaliser pour rendre plausible ce que je raconte. Ce qui permet cela est de puiser aux ressources qu’offre la science véritable, tant dans son état actuel qu’à travers les théories qui lui permettent d’aller de l’avant

– S’agissant justement de puiser à des ressources scientifiques, pouvez-vous nous dire comment vous faites vos recherches ?

– Lorsque je me trouve face à un problème qui nécessite une recherche, il m’importe tout d’abord de savoir quoi chercher, ce qui exige de ma part la possession d’un minimum de savoirs constitués dans le domaine considéré. Or il se trouve que je suis dans ce cas, ayant toujours veillé à actualiser mes connaissances, disposant du temps et des moyens pour le faire. A l’appui de cela, je vais vous donner l’exemple suivant : lorsque dans La Fantastique Odyssée il s’est agi pour moi d’expliquer la possibilité qu’eurent les Iskoliens d’entreprendre des voyages interstellaires, il m’a d’abord fallu vérifier la validité de tout ce que je savais, des obstacles rendant pratiquement impossible une telle possibilité en des temps raisonnables, dans le cadre d’un espace temps quadri dimensionnel. Après cela, le reste n’était plus qu’affaire d’imagination, et j’ai alors mis en avant le fait que les savants iskoliens, avaient découvert une cinquième dimension de l’espace temps, lequel prit alors pour eux le nom d’espace intégral. Or, dans ce type d’espace, et dans mon livre bien sûr, il suffit d’atteindre une vitesse initiale de 20 000 Km / s, pour permettre la mise en phase d’un astronef avec un champ porteur, ce qui permet des déplacements à une vitesse des milliers de fois supérieures à celle de la lumière, sans effets d’accélération ni de dilatation du temps, et dans des vaisseaux assurant une gravité artificielle. Ma recherche s’est faite avec le souci de rendre vraisemblable ce qui autrement aurait été difficile à faire admettre.

– Pouvez-vous nous parler de Ken Hayworth ; comment avez-vous eu connaissance de ses travaux ?

– Jusqu’au 8 novembre 2012, j’ignorais tout de Ken Hayworth, et ce jour là, dans un quotidien algérien, (www.Algerie-confluences.com), j’ai lu un petit article le concernant. Ce personnage était présenté comme un savant américain se livrant à de curieux travaux au sein de l’université de Harvard. Son objectif était de se rendre immortel et pour cela, il lui fallait se suicider, son cerveau demeuré intact devant ensuite être conservé, avant d’être découpé en tranches, puis une fois recréé sur un ordinateur par simulation, équiper le corps d’un robot.

– Quelle résonance trouvez-vous chez ce savant ?

– Quelle que puisse être la faisabilité du projet de Ken Hayworth, ce qui a suscité mon intérêt après lecture de l’article en question, est que dans mon livre La Grande Énigme il est principalement question d’un être cybernétique pourvu d’un cerveau artificiel semi-organique (un substrat protéinique se substituant à celui à base de silicium), et faisant de l’entité cybernétique concernée un être pensant et de plus vivant.

Il m’apparaît ainsi, que l’idée à la base des travaux en cours de Hayworth, est absolument identique à celle qui dans mon roman donne corps à une concrétisation effective, et il faut noter le fait que si les deux situations en vis-à-vis sont distinctes, elles sont toutefois étroitement apparentées. En effet, dans le cas de Joke, le héros de mon livre, celui-ci au départ est un robot disposant d’une intelligence artificielle schématiquement identique à celle mise en œuvre dans les actuels systèmes informatiques « terriens » les plus évolués, c’est-à-dire bénéficiant d’un très haut degré d’intégration de ses circuits, avec comme capacité nouvelle, l’aptitude à l’auto apprentissage. Mais ce qui rend le « cerveau » de Joke comparable à un cerveau, disons humain, c’est que grâce au substrat de protéines sur lequel repose sa conception, l’extrême degré d’intégration de ses circuits, le rend égal à un cerveau naturel équipé de neurones. De plus, la vitesse d’ordre luminique des influx nerveux dans ce cerveau, et entre celui-ci et ses « périphériques » (système musculaire notamment), est telle, que ses performances dépassent de très loin ce que permettent les circuits naturels d’acheminement des influx nerveux, la vitesse de ceux-ci chez les êtres organiques n’étant que de l’ordre de quelques mètres par seconde.

Maintenant, arrêtons là la comparaison à laquelle je viens de me livrer, pour la considérer d’une manière disons philosophique. Ainsi, Ken Hayworth ambitionne de se survivre, donc de devenir immortel. Est-ce concevable à travers la voie qu’il a choisie ? Ayant moi-même envisagé ce problème, s’agissant de Joke, ma réponse sera celle-là même que Joke fit à Yomel :

« Mais ce nouveau cerveau, même s’il a retrouvé son ancien contenu, ne fait-il pas de vous quelqu’un d’autre, sans même que vous le sachiez ?

–  C’est peut-être le cas, mais à partir du moment où je retrouve la plupart de mes souvenirs et de mes savoirs, l’intégralité de mon Moi, tout ce qui fait ma personnalité, et enfin que je reconnaisse en vous une vieille et très chère amie avec laquelle je partage tant de choses, n’est-ce pas là l’essentiel ?

– Mais alors…vous êtes immortel ?

– Je peux en effet me considérer comme tel. »

– Vous avez également publié chez UPblisher, C’était en Algérie au temps des colonies et Le seigneur aux panthères. Ces livres parlent de votre pays, de son passé, et nous font rencontrer des hommes et des femmes qui nous semblent très proches et qui sont très attachants. Pouvez-vous nous dire comment l’envie vous est venue de raconter des histoires avec un arrière plan historique ?

– Que les personnages des deux livres cités vous aient semblés très proches et attachants ne me surprend pas. N’oublions pas en effet que tout comme la Gaule est devenue la France, la Numidie a pris le nom d’Algérie, et cela du fait de leur conquête respective par les Francs d’un côté, les Arabes de l’autre. Auparavant, les deux peuples appartenaient à la même sphère civilisationnelle, celle gréco-romaine, et il en reste quelque chose, bien plus qu’on pourrait le croire.

Dans la préface du livre Le Seigneur aux panthères je me suis justement employé à mettre cela en évidence, en montrant que chez nous les us et coutumes de cette période ont longtemps perduré, l’influence des religions chrétienne puis musulmane les ayant à peine infléchies. Il en a été à peu près de même en France et dans les pays voisins, influence islamique exceptée.

Partant de là, je dirai que l’arrière plan historique qui sous-tend ce que je raconte, est l’expression du fait que le poids de l’Histoire, avec ce que cela comporte de brassage de peuples et de cultures, marque de son empreinte tout ce qui est à la base des comportements individuels aussi bien que collectifs.

– Comment articulez-vous une création littéraire entre science-fiction et roman historique ?

– C’est dans La Fantastique Odyssée que l’histoire authentique et la science fiction se chevauchent. Ce qui a d’abord été mis en évidence dans ce roman, c’est tout le passé de l’Humanité, en mettant l’accent sur les dérives qui l’ont caractérisé de l’Antiquité à l’après deuxième guerre mondiale. La fiction elle, dans cette première phase, se superpose au réel sous la forme du rôle d’observateurs que depuis l’Antiquité les Iskoliens ont joué, celui-ci se doublant de la préparation d’une immixtion à venir dans les affaires terrestres. Les principaux acteurs de cette préparation sont les Iskogéens, descendants de trois couples d’Athéniens ramenés de Grèce à l’issue de la première incursion sur Terre d’astronautes iskoliens. Durant les siècles qui suivirent et grâce au rôle d’agents secrets assurés par des brigades Iskogéennes, tout ce qui se passe sur terre est scrupuleusement consigné, et ainsi les événements les plus notoires de l’histoire des Terriens sont archivés, et ce, jusqu’au jour J, celui où les Iskoliens se dévoilent ouvertement aux Humains, pour orienter le cours de leur devenir. A partir de là, tout évidemment n’est que pure fiction.

– A quel moment avez-vous décidé de passer à l’édition numérique ? Quelles ont été vos motivations ?

– Mes deux premiers ouvrages ont été publiés en Algérie en 2010 et 2011 comme déjà dit ; un accord avait été conclu avec un de mes éditeurs, lequel devait s’employer à les faire coéditer ensuite en France, vu le marasme caractérisant le marché du livre dans notre pays. Entre temps, alors que je venais de finaliser l’élaboration de La Fantastique Odyssée, premier volet de ma saga de science-fiction, j’avais eu vent des premiers succès de l’e-édition en France. Ma recherche via internet m’a alors fait tomber sur une annonce d’UPblisher et cela s’est traduit ensuite par mon entrée en contact avec cette entreprise d’édition en ligne, suivie d’un contrat en bonne et due forme, ce qui à entraîné la publication de mes six romans déjà cités. Mes motivations reposent surtout sur ma certitude du succès grandissant dont est assurée l’e-édition, laquelle de par sa nature peut ambitionner de disposer d’un lectorat à l’échelle de la planète. C’est dans cette perspective du reste que j’ai fait part de mon espoir, de voir mes romans de science-fiction publiés en anglais, en plus de la version originale en français.

– Avez-vous d’autres passions que l’écriture, la science-fiction et l’histoire ?

– En plus de ma passion pour la lecture dont j’ai déjà fait état, j’en ai une autre qui englobe en fait l’écriture et qui est l’immense plaisir que j’ai à créer. Il en va ainsi de la peinture (à l’huile et au pinceau) comme en témoignent les nombreuses toiles suspendues aux murs de ma maison. Très tôt en effet, mes aptitudes pour le dessin se sont révélées dont entre autres la caricature. J’en parle d’ailleurs dans C’était en Algérie… » à travers  le récit intitulé « Le prof piégé » où l’on me voit sous le pseudonyme de Tarek, me faire attraper par mon professeur de dessin alors que j’achevais la caricature de ce dernier. Autre aventure absolument semblable à celle-là et que j’ai plaisir à vous livrer. J’étais à Paris avec ma femme, attablé à la terrasse d’un grand café, Place de l’Opéra, quand un caricaturiste ambulant vint prendre place face à moi. Alors qu’il s’employait à me « croquer », je sortis de ma poche calepin et stylo bille… et j’en fis autant le prenant pour cible. Imperturbable il acheva alors mon portrait, puis il me le tendit  tout en s’emparant de mon calepin. Après un court examen et en riant, il me fit alors la proposition d’échanger nos productions, et comme il refusait toute rétribution, l’aventure se termina autour de chopes de bière, que je payai bien sûr pour compenser le manque à gagner du sympathique artiste.

Par ailleurs, j’ajouterai que j’adore bricoler, passant beaucoup de temps dans mon atelier, soit pour des raisons utilitaires, soit pour des créations artistiques tirant parti de tout ce qui peut s’y prêter, bois, aluminium, calebasses et que sais-je d’autre.

Pour terminer, et j’en ai déjà parlé, la production cinématographique, en plus de la photographie, a fait partie des domaines à travers lesquels ma passion de créer a eu l’occasion de s’exprimer, dans le cadre de mes anciennes activités professionnelles.

Mise à jour : novembre 2014

About the author

Catherine Vaillant